Le chemin vers une croissance décarbonée, c'est par où ?
Le WWF France s'est associé à Vigéo (agence de notation des entreprises) afin d'analyser les empreintes écologiques des principaux secteurs d'activité français.
Tout en rappelant que nous n'avons que 5 ans pour agir si nous voulons contredire les prévisions climatiques alarmistes ; l'étude s'attache à présenter des leviers d'actions réalistes pour « mettre en route une nouvelle industrialisation qui soit sobre en carbone, portée par une nouvelle génération d'énergies « propres » et une efficacité énergétique drastiquement renforcée. »
Un des intérêts de cette étude est qu'elle montre les émissions induites en amont (la chaine d'approvisionnement) ou provoquées en aval par l'utilisation des produits et activités.
L'image ci-dessous vous présente l'estimation globale des émissions de CO2 par secteurs d'activités en France.
Les 3 périmètres d'émissions de CO2 signifient :
périmètre 1 : les émissions directes de sources possédées par l'entreprise (rejets d'usine, chauffage batîments, véhicules d'entreprise)
périmètre 2 : les émissions liées à l'énergie que l'on consomme dans l'entreprise
périmètre 3 : les émissions liées aux fournisseurs (extraction de matières premières, fabrication d'équipements,...), à l'utilisation des produits/services vendues, et aux transports des employés
Au premier abord c'est étonnant de voir que c'est l'activité bancaire qui s'avère la plus impactante.
Mais c'est bien le cas, notamment de part les choix d'investissement qu'elle fait et donc les émissions de C02 qui sont induites par la mise en œuvre des projets que les banques financent.
L'étude décrit ce qui compose ces émissions
Malgré les efforts de rénovation des multiples agences bancaires et bureaux éparpillés en France, le CO2 n'est pas là, il est dans la signature apposée sur un dossier de financement !
Les principaux leviers d'actions pour réduire les émissions de CO2 sont donc :
d'offrir des conditions de financement favorables aux solutions d'habitat et de transports sobres en émissions de GES
de conditionner les financement de projets à l'analyse de leurs impacts environnementaux
Et dans une moindre mesure :
de guider les épargnants vers des actifs avec un impact « carbone » réduit
d'être actifs dans la gouvernance des entreprises au travers des droits de vote lors des assemblées générales d'actionnaires.
Le lien de téléchargement de l'étude sur le site du WWF est là.